Le 22 avril 2024, nous avions publié un article intitulé : « On tue le football, à Kinshasa, » pour dénoncer l’usage abusif que l’on fait de l’espace dit : « Terrain Sainte Thérèse, » dans la commune de N’djili.
En effet, la jeunesse de la Tshangu exprime le vœu de voir construire un stade moderne à cet endroit précis. Qu’avons-nous remarqué ?
Le panneau des renseignements dit ce qui suit : « Travaux de reconstruction du bâtiment administratif et d’aménagement de deux places publiques dans la commune de N’djili, à Kinshasa. Financement : Banque Mondiale. Maître d’ouvrage : Ministère des Infrastructures et Travaux Publics. Maître d’Ouvrage délégué : Cellule Infrastructures. Mission de Contrôle : Néant. Entreprise : Weihai International Economic & Technical Cooperative (WIETC). Montant du contrat : 15.310.893, 33 $ US. Durée des travaux : 18 mois. »
Curieusement, nous avons constaté, deux semaines plus tard, un changement de panneau des renseignements, pourtant le chantier était déjà ouvert. Dans le deuxième panneau des renseignements, vous lirez ce qui suit : «Travaux d’aménagement de la place publique Sainte Thérèse de N’djili. Financement : Banque Mondiale. Maître d’ouvrage : Ministère ses Infrastructures et Travaux Publics. Maître d’Ouvrage délégué : Cellule Infrastructures. Mission de Contrôle : Techniplan. Entreprise : Weihai International Economic & Technical Cooperative (WIETC). Montant du contrat : 9.815.721, 04 $ US. Durée des travaux : 18 mois. »
Erreur, tâtonnement ou changement de stratégie, se demande-t-on ? Peut-on changer d’ouvrage, de travaux de construction du bâtiment administratif et d’aménagement de deux places publiques aux travaux d’aménagement de la place publique Sainte Thérèse et, aussi, réduire de deux tiers le montant du contrat pendant que le chantier est ouvert ?
Non ! Prenez en compte la volonté de la population de la Tshangu. En voulant à tout prix lui imposer un ouvrage inattendu et inutile, vous courez le risque de la contrarier. Pire, n’osez pas lui priver des aires des jeux et sports, en une période où la Ville de Kinshasa a perdu plusieurs terrains de football, au profit d’un lotissement inapproprié.
S’entêter à construire du n’importe quoi sur cet espace, équivaudrait à jeter de l’argent dans la poubelle, car un jour la jeunesse de la Tshangu réclamera ses terrains, ce qui aura comme conséquence, la démolition de l’ouvrage qui lui est imposé, on ne sait pour quelle raison !
MABAYA DIAMBOMBA Médard