« Comment mettre fin au glissement, au 3ème mandat et tripatouillage de la Constitution ?»

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C’est de façon récurrente que nous assistons par-ci par-là, en Afrique, à la modification de la Constitution à chaque élection, principalement l’élection présidentielle.

Cette propension a pour but le maintien au pouvoir d’un homme pour plusieurs raisons, en l’occurrence, le goût du lucre, la folie de grandeur, la crainte de poursuites judiciaires, etc. La modification de la Constitution dans ce contexte signifie tailler cette dernière sur mesure ; ce qui ouvre la voie à la dictature, violant ainsi les éléments qui fondent une loi, à savoir, générale, impersonnelle et juste.

Qu’est-ce qui facilite «  cette fraude légale ? » Ces 3 attributs du pouvoir, à savoir : la défense, la sécurité et les finances, entraînent facilement les orgueilleux à la folie de grandeur et cela, lorsqu’ils sont concentrés entre les mains d’une personne.

Le vendredi 14 octobre 2022, le Capitaine TRAORE a été coopté comme Président de Transition de Burkina Faso, pour une durée de 2 ans. Cette cooptation est assortie d’une condition. Le Président de Transition n’est pas éligible pour les prochaines élections. La question que d’aucuns se posent est celle de savoir si cette condition sera-t-elle respectée ?

Comme réponse à cette question, je dis qu’il faut veiller à ce qu’il y ait un rapport de forces assez équilibré entre le tenant du pouvoir politique et l’opposition politique en vue d’avoir un contre-pouvoir qui se fait bien entendre et respecté, c’est-à-dire plus d’opposition de pacotille.

Concrètement, s’il existait une opposition politique responsable, j’allais préconiser que la Police Nationale et la Gendarmerie soient placées sous le commandement du tenant du pouvoir politique et l’Armée Nationale soit placée, quant à elle, sous le commandement de l’opposition politique. Bien entendu, le Parlement, un Parlement responsable veillera aux grains en vue d’écarter des éventuelles embûches.

J’estime que c’est de cette manière que le tenant du pouvoir politique serait respectueux des lois du pays et autres instruments juridiques. Il va de soi qu’une loi organique ad hoc va encadrer les choses pour une application efficiente de l’innovation qui risquerait d’émouvoir MONTESQUIEU, dans sa tombe, au point de grommeler ce qui suit : (Tu as trouvé une application adéquate au principe qui dit : « Le pouvoir arrête le pouvoir ! »)

Oui ! Nous avons-là une variante du principe susmentionné qui se traduit en ces termes : « Le contre-pouvoir arrête le pouvoir. » Ainsi, n’aurions-nous que des Chefs d’Etat légalistes.

MABAYA DIAMBOMBA MEDARD

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