Le Collectif Informel des Activistes des Droits Humains et Pro-Démocratie a fait une déclaration à l’issue de sa réunion du lundi 29 mai 2023, à Kinshasa. Cette rencontre a pour but de protester contre la dérive dictatoriale dont fait montre le pouvoir politique, en RDC ; situation qui constitue un recul démocratique.
Ce constat se matérialise par les faits ci-après :
1). L’arrestation hors-norme du Conseiller Spécial de monsieur Moïse KATUMBI ;
2). L’interdiction de ce dernier d’aller au Kongo Central, violant ainsi l’article 30 de la Constitution de la RDC qui dispose : « Toute personne qui se trouve sur le territoire national a le droit d’y circuler librement, d’y fixer sa résidence, de le quitter et d’y revenir dans les conditions fixées par la loi. » ;
3). La répression violente de la manifestation pacifique de l’opposition politique, le samedi 20 mai 2023, à Kinshasa, ce, en violation de la Constitution susmentionnée qui dispose en son article 26, §1 : « La liberté de manifestation est garantie. » ;
4). La fermeture du média clm 13 doublée de menaces dont fait l’objet son Directeur Général, monsieur Louis-France LUZIKESA.
C’est la raison pour laquelle, ledit Collectif, en sa qualité de lanceur d’alertes, demande au :
1). Gouvernement : De respecter les Droits Humains.
2). Population : De se mobiliser dans un élan d’éveil citoyen en vue de faire face à la dictature dont eiie est victime.
Pour ma part, j’estime que l’analyse de ce Collectif est objective. La RDC bascule progressivement vers la dérive totalitaire. Le cas des marcheurs à la machette est patent. Des personnes qui devraient être arrêtées, mais curieusement et scandaleusement parlant, ont été quasi-majestueusement accompagnées par la police. En revanche, les manifestants pacifiques ont été brutalisés, molestés, arrêtés et dispersés à coup de gaz lacrymogène.
Oui ! Il y a bel et bien dérive totalitaire, en RDC. Le Bourgmestre de la Commune de Kisenso n’est-il pas suspendu de ses fonctions pour avoir demandé à ses administrés de se prendre en charge, en se dotant chacun d’une machette en vue de faire face au phénomène Kuluna que le Gouvernement n’arrive pas à endiguer ni à éradiquer, mais les organisateurs de « la marche à la machette » demeurent impunis, à ce jour. Le Bourgmestre a fait la proposition qui lui a valu la foudre et la tempête, mais que propose le Gouvernement, en lieu et place de la machette, pour lutter contre l’insécurité ? Apparemment rien de consistant !
Non ! Réhabilitez ce Bourgmestre qui est dévoué pour la cause de ses administrés.
La Déclaration du Collectif a été signée par les activistes dont les noms suivent : Providence LOKULI, Cédric MIMBWETE, Josué BUNG, Leonel BASILA, Joseph BONTOLO, Guy MISENGE et Daniel KITENGE.
MABAYA DIAMBOMBA Médard