Le dernier jour de l’Atelier de consolidation du réseautage entre les Comités Locaux de Gouvernance Participative (CLGP) redynamisés et le Cadre de Concertation Provincial de la Société Civile (CCPSC) était consacré principalement à un exercice de simulation d’un cahier des charges pour un plaidoyer orienté vers un Bourgmestre. Pour rappel, cet Atelier avait eu lieu dans la Commune de N’djili, du 21 au 23 août 2023. Cette simulation était exécutée devant les invités, en l’occurrence : le Bourgmestre Adjoint de la Commune de Matete et des représentants des Bourgmestres des Communes de N’djili, Kisenso et Maluku.
Le thème de l’exercice de simulation est : « Les 417.137 habitants de la Commune de N’djili sont victimes du phénomène Kuluna. » Vous vous rendrez compte que cet intitulé a respecté les normes en la matière en répondant à ces 3 questions : « Qui, Quoi et Où ? » En outre, il est conseillé de suivre le schéma ci-après : Présentation, problème, analyse sociale, conséquences, cause et Recommandation.
Simulation d’un cahier des charges par le CLGP/N’DJILIPrésentation : 12 Quartiers sont représentés sur 13 que compte la Commune de N’djili. Le quorum est largement atteint. Problèmes des Quartiers : Tracasseries policières. Détonation d’armes à feu chaque nuit. Insécurité occasionnée par des Kuluna. Tapages diurnes et nocturnes. Bagarres au quotidien avec des armes blanches. Paralysie des activités commerciales. Extorsion. Vol. Viol. Coups et blessures volontaires. Le délestage en matière de fourniture d’électricité accentue le phénomène Kuluna. Au Quartier 1, il y existe deux camps antagonistes qui se battent fréquemment. A chaque occasion, la police intervient en retard.Analyse sociale : 417.137 habitants de N’djili sont victimes du phénomène Kuluna. Insuffisance d’éléments de la Police Nationale Congolaise. Toxicomanie. Conséquences: Insécurité. Paralysie de certaines activités. Coups et blessures volontaires. Vol. Viol. Extorsion.Cause : Toxicomanie. Précarité des conditions de vie sociale.Recommandations : Dénonciation. Sensibilisation. Encadrement des désœuvrés. Augmenter le nombre des Sous-commissariats de police et aussi le nombre des policiers dans ces derniers.
A la fin de l’exercice de simulation, les invités ont pris la parole. Tous ont reconnu que le phénomène Kuluna est un fléau qui sévit au quotidien dans leurs Communes respectives.
Monsieur Jérémie MABENGI a dit que dans la Commune de Maluku, il faut ajouter le phénomène MOBONDO au phénomène Kuluna. Les MOBONDO que d’aucuns qualifient des terroristes impunis qui sement la désolation, depuis 1 année et 3 mois, dans le Plateau de Bateke, pour ceux qui ne le savent pas.
Le problème d’insécurité concerne tout le monde, avait-il poursuivi. Les Policiers qui sont commis dans les Sous-Commissariats s’adonnent plus à la garde des véhicules qu’à la sécurité des personnes, transformant ainsi leurs Sous-commissariats en des parkings publics payant au profit des certains policiers. Comme solution, Jérémie a préconisé la mise sur pied des structures qui s’occuperaient des travaux d’assainissement. De ce fait, des jeunes désœuvrés trouveront du travail.
Pour ma part, je dis que le problème de la Gouvernance participative concerne toute la population et tout le monde doit participer activement au développement de son entité. Ainsi, est-il impérieux d’intégrer la Gouvernance Participative dans le programme scolaire. Le facilitateur, monsieur l’Abbé Alain Joseph n’avait-il pas dit que : « Des actions sporadiques n’apportent pas de solutions dans la durée ! »
Un Gouvernement qui se complait à laisser se agents pratiquer la rapine, la concussion, le détournement des fonds publics, pour nouer les deux bouts du mois, ne pourrait prétendre développer son pays, car ses agents sont mis dans la position stratégique de détruire que de construire.
« Les Congolais doivent se battre pour une gouvernance collective de leurs biens communs et sortir à tout prix d’un Gouvernement par une petite minorité qui s’accapare du bien commun et laisse la majorité croupir dans la misère pendant qu’il se la coule douce,» a dit de justesse le professeur Patience KABAMBA.
MABAYA DIAMBOMBA MEDARD