Monsieur Stanis Bujakera, Journaliste, n’est toujours pas libéré depuis qu’il avait été arrêté le 8 septembre 2023, à l’aéroport de N’djili. Les préventions retenues contre lui sont :
Propagation de faux bruits ;
Diffusion de fausses informations.
Je compatis au malheur qui lui est arrivé et je me rappelle ainsi des propos que le Professeur Bayona-Ba-Meya tenait à ses étudiants, de son vivant, à savoir : Le Congolais aime voir son ami souffrir. Il est content lorsqu’il a fait arrêter quelqu’un pour un différend quelconque. Pourtant, sous d’autres cieux, on tend à privilégier la réparation. On réfléchit plus en termes des dommages et intérêts.
Le milieu carcéral est malsain. N’est-ce pas que nos prisons sont des « mouroirs », dit-on ? Cependant, il ne faut pas oublier que le fait d’arrêter une personne pour des raisons politiques, pourrait, sans le savoir, faire d’elle une célébrité. A une certaine époque, on disait que la prison conduisait au Palais Présidentiel. Stanis, je ne le connaissais pas de nom avant son arrestation.
Par ailleurs, on a connu des cas de prisonniers politiques ou d’opinions ragaillardis après avoir purgé leur peine. C’est le cas de monsieur Laurent Gbagbo qui avait purgé une peine de 10 ans, à la Haye, pour ne prendre que cet exemple.
Un homme d’Etat doit se départir du saut d’humeur. Le dossier de Stanis pouvait bien se régler par un démenti formel. Aujourd’hui, certaines personnes se disent, à tort ou à raison : « La vérité blesse ! »
MABAYA DIAMBOMBA Médard