Les agents de Service des Renseignements, appelés Bureaux 2, continuent de tracasser la population Kinoise en dépit de l’interdiction d’opérer à Kinshasa qui leur avait été faite par le Commandant de la Police. Ces agents écument la place Victoire.
Le samedi 7 octobre 2023, aux environs de 14 heures, j’ai été interpellé par un monsieur, entre le marché Jakarta et la Maison Communale de Kalamu, au Quartier Matonge. Ce dernier s’est présenté comme étant un agent de Service de Sécurité. Je lui ai dit que le Commandant de la Ville de Kinshasa a interdit aux Bureaux 2 d’opérer dans sa circonscription et il m’a répondu qu’il n’est pas un Bureau 2. Il est des Renseignements Militaires. De ce fait, il n’a pas des ordres à recevoir d’un policier.
Pendant ce temps, un autre agent est venu se joindre à lui, tout en l’appelant Capitaine. Je crois que ce titre pompeux était évoqué pour m’impressionner si pas m’intimider. Tout de suite, un troisième élément s’est ajouté. Ce dernier a dit : « Si ça traîne, vous le conduisez au Bureau, ainsi on saura s’il n’a pas d’objets compromettants dans son sac à dos ! »
J’ai rétorqué : Vous n’êtes pas autorisés de fouiller qui que ce soit. C’est ainsi que l’un d’eux m’a répondu en ces termes : « Nous fouillons tout le monde, même la Monusco. » A cette phrase, j’ai eu peur et, du coup, j’ai pensé à CHEBEYA, cet activiste de Droits Humains qui était tué dans un de bureaux de la Police Nationale Congolaise, pourtant, semble-t-il, il avait reçu une invitation courtoise. Heureusement, pour moi, cette interpellation ne n’avait pris trop de temps.
Je reviens, une fois de plus, sur le cas de Bureau 2 ou D, pour amener le Commandant de la Ville de Kinshasa à veiller à l’application de sa décision. Les Bureaux 2 tracassent toujours la population au mépris de l’autorité régulièrement établie. Doit-on mépriser et défier une autorité jusqu’à ce point ?
MABAYA DIAMBOMBA MEDARD