« L’atelier de définition des priorités de femmes a vu le jour »

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La Commission Diocésaine Justice et Paix de l’Archidiocèse de Kinshasa, en sigle « CDJP/KIN, » avait organisé, à travers son Noyau Dynamique Femme pour la Paix et Inclusion (NDF), dans le cadre du Programme d’Education Electorale et de Gouvernance Inclusive, en République Démocratique du Congo (EEGIR), un atelier de définition des priorités de femmes et échange de vues entre ces dernières et des élues, le samedi 2 mars 2024, au Centre Diocésain de Pastorale Lindonge, sous la Direction de la Sœur Perpétue MAKIESE MALEKA et la modération da Madame Angèle NTUMBA.

Le souci de développer un dialogue positif et une interaction entre les femmes y compris les groupes marginalisés (Peuple Autochtone Pygmée (PAP), Personne Vivant avec Handicap (PVH), Personne Vivant avec Albinisme (PVA), etc.) et les Représentantes du peuple élues est l’objectif de l’atelier.

Cet atelier avait été honoré par la présence de madame Antoinette LOKOMBA MBOYO, Conseillère Municipale, dans la commune de Makala, dans la Ville de Kinshasa. En outre, madame Léontine BAKUTEKA, élue de la commune de Lemba, s’y était fait représentée.

La méthodologie utilisée est l’échange de vues, les travaux en groupes et l’intervention des élues. Les travaux en groupe reposent sur les bases ci-après : Quels sont les problèmes majeurs que les femmes rencontrent dans tous les secteurs ? Les causes de ces problèmes. Les conséquences et solutions. Il a fallu, pour chacun de trois groupes, qui étaient ainsi constitués, ressortir deux éléments pour chaque cas.

La mise en commun des travaux en groupes a permis de retenir ce qui suit : Les problèmes sont : La marginalisation de la femme et la faible représentation de la femme dans les Institutions du pays. Concernant les causes, on a épinglé les éléments suivants : l’analphabétisme et les entraves culturelles. Quant aux conséquences, il faudrait retenir les éléments ci-après : Le mariage précoce et la pauvreté. Enfin, l’éducation et la sensibilisation de la femme ont été proposées comme solutions.

Comme acteurs de la mise en œuvre, les participantes ont dû faire cette énumération : La famille, l’école, les confessions religieuses, l’Etat congolais, les élues et les Ministères sectoriels, sans oublier l’acteur majeur qui est l’homme.

C’est à l’issue de cette mise en commun que les invitées ont pris la parole. Madame Antoinette LOKOMBA MBOYO est à la base de la création de l’ONG dénommée : « Femmes Unies pour le Développement de la Commune de Makala. » Madame LOKOMBA est bien intégrée dans sa commune de par des actions qu’elle mène en faveur de sa base. Leur ONG a mis sur pied un Projet Epargne et Solidarité. Des prêts sans intérêt sont accordés aux membres. L’expérience montre que la personne vivant avec handicap épargne mieux que les autres catégories des personnes.

L’ONG encadre aussi les jeunes filles en encourageant l’injection pour retarder la grossesse précoce, en cette période de forte turbulence sexuelle. Cette démarche s’inscrit dans le cadre de l’éducation à la vie qui est l’œuvre de l’Etat congolais. Il sied de souligner que les méthodes contraceptives sont nombreuses et chacun opère librement son choix. Il faut retenir que les jeunes gens n’aiment pas les méthodes de calendrier. Un cahier des charges déterminera la nature des actions qu’elle devra mener, à l’avenir, dans le cadre du Programme EEGIR.

La représentante de Madame Léontine BAKUTEKA a dit que cette dernière a comme ambition, la transformation de la commune de Lemba. Elle a initié un Projet de formation des filles-mères. Une auto-école a été créée pour le reclassement des Kuluna dans la société congolaise.

A l’étape interactive, une dame a relevé que la marginalisation de la femme est aussi culturelle, aspect culturel doublé d’égoïsme de l’homme qui prive la femme des menus les plus délicieux qui puissent exister dans le monde.

La femme s’auto-stigmatise inconsciemment. N’est-ce pas que la femme berce le bébé en scandant, entre autres chansons, ce qui suit : « Oh dodo ! Le papa au travail, la maman à la cuisine, » avait dit une participante.

Dans le même ordre d’idées, le nom de famille est celui du papa. Les travaux ménagers sont réservés aux filles, en famille. L’injure est facile dans le milieu Kinois. Des injures obscènes, qui sont puisées dans la personne de la femme, sont proférées publiquement. Il faut y mettre un terme, en disciplinant la population, demandent les femmes. La femme est victime de présomption d’infériorité dans le milieu professionnel et scolaire.

Pour terminer, la Révérende Sœur Perpétue MAKIESE MALEKA avait procédé à la remise symbolique du cahier des charges y relatif à Madame Antoinette LOKOMBA MBOYO et à la représentante de Madame Léontine BAKUTEKA.

Medianoche.com propose, en outre, la création des crèches dans toutes les communes de Kinshasa, car la garde des enfants cloue aussi la femme à domicile. Les élues pourraient s’investir pour la formation classique des Nurses, car leur domaine d’intervention est délicat. Il y a lieu de penser aussi aux guides des aveugles qui, de ce fait, sacrifient leur propre avenir.

Oui, l’homme est égoïste ! Rares sont les femmes qui connaissent le salaire de leur époux, excepté les épouses des Députés Nationaux dont le salaire avait été scandaleusement dénoncé, un jour.

MABAYA DIAMBOMBA MEDARD

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