Paroisse Saint Martin de Tours et le slogan « 2028, Maman, Maman, Maman ! »

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La Commission Justice et Paix de la Paroisse Saint Martin de Tours a organisée sa Journée des Droits de la Femme, le samedi 16 mars 2024. Il y a eu une conférence tenue par la Sœur Perpétue MAKIESE MALEKA, Directrice de la Commission Diocésaine Justice et Paix de l’Archidiocèse de Kinshasa, en sigle « CDJP/KIN, » sous le thème de « Accroitre les ressources nécessaires en faveur des femmes et des filles dans la paix pour un Congo paritaire. »

Son exposé est subdivisé en trois points, à savoir :

1. La disposition constitutionnelle : La Constitution de la RDC du 18 juin 2006 dispose en son article 14, §1 : « Les pouvoirs publics veillent à l’élimination de toute forme de discrimination à l’égard de la femme et assurent la protection et la promotion de ses droits. »

C’est la raison pour laquelle l’oratrice invite la femme Congolaise à faire du 8 mars une journée de réflexion et de cogitation autour des conditions de la femme, au lieu d’en faire un jour de fête.

2. Les pesanteurs sociales : La culture congolaise renferme à son sein plusieurs tabous qui freinent le plein épanouissement de la femme. La femme doit se départir de l’idée selon laquelle elle doit dépendre totalement de l’homme, pourtant il n’y a plus de doute, la femme équivaut à l’homme sur le plan scolaire. La RDC compte aussi des femmes Congolaises professeures d’université.

3. La femme Congolaise donne l’impression de croire que certains postes politiques sont réservés exclusivement à l’homme. C’est le cas des postes de Premier Ministre et de Président de la République. Il faut briser ce mythe ! Rares sont les femmes qui votent pour une femme.

4. Les perspectives : Quelques propositions ont été faites, à cette occasion, en l’occurrence : Mettre à profit la journée du 8 mars pour vulgariser, par exemple, les Droits de la femme ; porter la femme afin qu’elle émerge au même titre que l’homme, à l’instar des hommes d’affaires de renom tels que DOKOLO, KISOMBE, KATUMBI, etc. Jusqu’à ce jour, aucune femme n’a encore atteint le niveau d’affaires des personnes précitées. Il n’est pas interdit à une femme de devenir millionnaire honnêtement. A ce sujet, on parle de l’entreprenariat féminin qui requiert une formation. Cette question rappelle le Projet des Centres d’Alphabétisation. La paroisse Saint Martin a été retenue, comme pierre de lance.

Les femmes de la Paroisse Saint Martin peuvent s’organiser en épargne et crédit, à l’instar d’un groupe de mamans de la commune de Makala. Ne dit-on pas que petit-à-petit, l’oiseau fait son lit ?

Pour terminer, la Sœur Perpétue a invité la femme à ne pas rester indifférente face à la situation d’insécurité qui sévit en RDC. Il y a la guerre, à l’Est. Le phénomène Mobondo dans le Plateau de Bateke et le phénomène Kuluna, à Kinshasa.

Dans la partie interactive, quelques problèmes ont été soulevés, notamment : Le harcèlement sexuel ; battre son épouse est un fait banal. La femme contribue rarement dans le budget ménager. Une proposition de loi était en gestation au Parlement au sujet de la polygamie.

Comme réaction, on conseille la dénonciation de tout cas d’harcèlement sexuel. L’officialisation de la polygamie va pousser les femmes à matérialiser la polyandrie.Medianoche.com est satisfait, car la femme est consciente qu’elle peut accéder à n’importe quel poste politique. Comme une élection se prépare longtemps avant, nous conseillons aux dames de la Commission Justice et Paix de la Paroisse Saint Martin de Tours d’entamer une campagne de sensibilisation, sans désemparer, durant tout le cycle électoral 2023-2028, en lançant ce slogan, en guise de salutation lorsque deux femmes se rencontrent quelque part : « 2028, Maman, Maman, Maman ! » En abrégé : « 28, Maman ! » Ce slogan signifie : La femme devra voter pour une femme, lors de l’élection présidentielle, les hommes ayant tous déçu, à l’exception M’ZEE Laurent-Désiré Kabila. Des marchepieds de l’impérialisme abject et inhumain !

MABAYA DIAMBOMBA MEDARD

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