Le jeudi 14 mars 2024, le Noyau de la Dynamique Femme et Inclusion (NDF) de la Commission Diocésaine Justice et Paix de l’Archidiocèse de Kinshasa (CDJP/KIN) avait eu une séance de travail de suivi du Projet EEGIR, au Centre Diocésain de Pastorale Lindonge, avec les partenaires du Canada. Le Projet EEGIR a commencé en 2023 et va s’étendre sur six années.
Cette séance de travail avait réuni, outre les membres du NDF, une délégation de la Commission Episcopale Justice et Paix (CEJP) qui accompagnait deux expertes de Développement et Paix de la Caritas Canada qui sont venues exprès en RDC pour évaluer le Projet EEGIR.
Ce Projet a été initié par la CEJP, en partenariat avec la Caritas Canada, mais pour sa mise en œuvre, la CEJP s’est appuyée sur les Commissions Diocésaines Justice et Paix à travers sa structure Dynamique Femme et Inclusion. C’est dans ce cadre que la CDJP/KIN avait été intégrée, par le biais de son Noyau Dynamique Femme, dans le Projet.
Le Projet vise principalement une plus grande inclusion des femmes ainsi que de groupes marginalisés (PVH, PA, PAP) eu égard à la vie publique et démocratique en RDC, en général, et à Kinshasa, en particulier. Dans le cadre de ses activités, le NDF/Kinshasa s’adonne à des analyses continuelles des besoins et aspirations prioritaires des femmes, des jeunes filles et des personnes marginalisées dans l’optique de les canaliser sous forme de cahier des charges vers l’obligataire public, faisant ainsi des plaidoyers.
En prenant la parole, la Coordonnatrice du NDF, la Révérende Sœur Perpétue MAKIESE MALEKA a fait l’état des lieux de leur prestation, à savoir :
1. Recrutement de 20 formatrices.
2. Recrutement de 772 animateurs et animatrices, à travers la Ville de Kinshasa.
3. Formation en cascade des animateurs et animatrices recrutés.
4. Campagne de sensibilisation (Chaque sensibilisateur devrait sensibiliser au moins 400 personnes).
5. Dresser et envoyer des rapports de sensibilisation à la CEJP.
6. Mener des démarches en vue d’identifier un lieu où implanter un Centre d’alphabétisation.
7. Tribune d’expression populaire et atelier de définition des priorités des femmes et échanges avec les femmes élues.
A côté de ces réalisations, le NDF rencontre quelques difficultés dans le cadre de la mise en œuvre de ce projet, en l’occurrence :
1. Le nombre insignifiant du matériel de travail. C’est le cas de différentes fiches.
2. Le non prise en charge des membres du NDF et des formatrices.
3. Le déficit dans la formation des formatrices qui ont été formées sans matériel didactique adéquat.
4. Moyen financier insuffisant pour certaines rubriques telles que location salle.
5. Le frais de fonctionnement du NDF est partagé entre lui et la coordination provinciale.
6. Nombre insuffisant des centres d’alphabétisation eu égard au nombre important des sensibilisatrices par rapport aux autres NDF.
Toutefois, il faut reconnaitre que le Projet a doté le Bureau EEGIR du matériel et équipement de travail adéquat. Pour terminer, la Révérende Sœur Perpétue a remercié les partenaires pour ce projet qui contribuera sans aucun doute à la prise en compte de l’apport de la femme et de la personne marginalisée dans la gestion de la chose publique.
Medianoche.com salue l’initiative. L’évaluation de l’an 1 permet de corriger des éventuelles failles, ce qui augure une fin heureuse.
MABAYA DIAMBOMBA MEDARD