« Meurtre crapuleux, à N’djili/Brasserie »

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Le 14 avril 2022, cela fait deux ans que mourait monsieur Hervé FUETA, né en 1993 et père d’un enfant. Il avait été abattu et tombé devant son domicile, à N’djili/Brasserie, dans la Commune de la N’sele. La Cité de N’djili/Brasserie fait la jonction de trois Communes, à savoir, N’sele, Kimbanseke et Mont-Ngafula. Les Communes de N’sele et Mont-Ngafula sont séparées par une rivière sur laquelle on a jeté un pont qui est gardé par des militaires.

En effet, le jeudi 14 avril 2022, aux environs de 10 heures, Hervé s’est retrouvé dans une gargote (Malewa) où on lui avait servi un repas. Pendant qu’il mangeait, un quidam qui passait à côté de lui, a, par maladresse, renverser son assiette. Cet incident a provoqué une bagarre. Des personnes éprises de justice sont intervenues et les ont séparés, amenant ainsi les antagonistes à se calmer.

Pendant ce temps, des militaires qui étaient de faction sur le pont, ont été informés de la scène de bagarre. Deux militaires ont accouru vers ladite gargote et les antagonistes les ayant aperçu de loin, ont spontanément détalés, chacun dans sa direction et l’un de militaires a pourchassé Hervé et certainement il s’est retrouvé, quelques foulées après, dans le désespoir de l’attraper, furieux, il a résolu d’user de son arme à feu. C’est ainsi qu’il a tiré sur Hervé et ce dernier est tombé mort juste devant son domicile. Face à cette triste réalité, le soudard a détalé et telle une traînée de poudre, la nouvelle s’était répandue dans la contrée.

Comme il fallait s’y attendre, la population de la Commune de la N’sele et celle des Communes de Mont-Ngafula et Kimbanseke, retrouvées ensemble, se sont révoltées. Le campement des militaires fut saccagé ; le trafic des véhicules fut empêché, de 10 heures jusque dans la soirée. Les conducteurs récalcitrants ont vu leurs véhicules caillassés. La Police Nationale Congolaise n’a pas eu la tâche facile, ce jour-là.

Le corps d’Hervé avait été emmené à la morgue de l’Hôpital Militaire du Camp Kokolo et le meurtrier avait pu être arrêté.

C’est vraiment dommage qu’une vie humaine soit fauchée aussi bêtement ! Qu’est-ce qui a poussé ce fameux militaire à ouvrir facilement le feu sur un individu, pour une broutille ? Je me dis que la responsabilité repose sur l’Etat congolais. Il commet des militaires et des policiers de faction quelque part sans ration alimentaire, étant entendu que la solde qu’on leur alloue est inhumaine. Ils vivent des expédients. Ils doivent se débrouiller, chacun à sa manière, pour survivre. Le meurtrier était certainement fâché du fait qu’il venait par-là de rater «un gibier» ou une occasion propice de soutirer de l’argent à ce bagarreur. Pour ce faire, il a fallu en finir, une fois pour toute. L’irréparable est arrivé ! Il y a eu mort d’homme. Pourtant, la vie humaine est sacrée. Que représentent les quelques miettes d’argent ratés par rapport à une vie Humaine ?

Outre, pourquoi la substitution des policiers par des militaires ? La qualité du travail produit dépend aussi des conditions dans lesquelles on travaille. S’il s’avère que la Police Nationale Congolaise ne donne pas de bons résultats, il faut avoir le courage de l’avouer et de la dissoudre, par exemple. C’est absurde que de s’évertuer à entretenir quelque chose qui ne vous donne pas satisfaction. A chacun d’assumer ses attributions !

MABAYA DIAMBOMBA Médard

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