ECHO, qui est une structure de l’Union Européenne, et ses partenaires, à savoir : Magna, Caritas-Internationale Belgique, Diaconie, Caritas-Congo, Caritas-Développement Kinshasa, Street Child et JPARCHIKIN, ont eu à effectuer du 2 au 3 mai 2024, une mission de protection et humanitaire, à Maluku/Rurale, en vue de : Assister à la distribution des kits humanitaires ; participer à la réunion des Veilleurs ; visiter des écoles, centres de santé et des terres arables et ; aussi avoir un entretien avec quelques « retournés. »
Au total, il y a eu 9 activités, en l’occurrence :
1. La distribution des Kits humanitaires aux retournés dans les villages. Cette opération avait eu lieu dans le complexe scolaire de l’E.P. Dumi et Institut Dumi, à Dumi-Village qui est situé à 15 kilomètres de la Route n°1. Chaque kit comprenait des ustensiles de cuisine, un bidon d’eau de 20 litres, une bassine, un petit seau, une barre de savon, une couverture et une somme d’argent que SOFICOM libérait séance tenante, grâce à ses guichets mobiles. Pour l’argent, il y avait 3 tailles. La famille de 3 personnes au plus recevait 150.000 FC. Celle de 4 à 6 personnes recevait 220.000 FC et, on remettait 300.000 FC, à celle de plus de 6 personnes.
Les critères de sélection des bénéficiaires sont les suivants : Etre retourné au village depuis au moins 3 mois. Avoir une famille complète (Père, mère et enfants), mais, à la rigueur, la famille qui ne comprenait que le père et la mère était éligible. Des enfants en âge de scolarité sont très rares dans la contrée. On y voit que papa, maman et de tout petits enfants.
Au total, 271 familles des villages Dumi et Molokaï avaient été servies ; ce qui ne représente même pas 10 % de la population qui est-là sur place.
2. L’entretien avec quelques retournés : Il s’effectuait simultanément pendant que se déroulait la distribution des kits susmentionnés.
3. La visite du Complexe Scolaire E.P. Dumi et Institut Dumi avait eu lieu. Cette école avait été pillée par des malfrats. Il n’y a plus de bancs. Quelques enseignants sont sur place, mais il n’y a pas d’élèves.
4. La visite du Centre de santé de Dumi, de la Zone de santé/Maluku 2, avait eu lieu par la suite. Il avait été pillé, mais il est opérationnel avec 5 infirmiers et 3 agents administratifs. Des malades y viennent aux comptes gouttes. Ils sont tous insolvables. Le Centre de Santé Dumi n’avait reçu que 12 malades durant la semaine du 21 au 27 avril 2024. Ce centre de santé manque même des produits de première nécessité.
5. Le passage en revue d’une vaste étendue de terre qui va servir des champs communautaires aux retournés avec l’accompagnement de la Caritas-Développement Kinshasa.
6. Réunion des Veilleurs. Ces derniers ont dit qu’il y a de plus en plus la présence des retournés dans des villages. Il y a aussi la présence des militaires dans quelques villages bien qu’en nombre insuffisant.
7. La visite du Complexe Scolaire de Mutiene. Les écoles primaire et secondaire fonctionnent bien qu’avec un effectif réduit.
8. Une descente à Mbankana et Mongata, par un groupe restreint, avait aussi eu lieu. A cette occasion, un centre de santé et une école avaient été visités.
9. Réunion d’évaluation de la mission. De l’avis général, les bénéficiaires des kits humanitaires avaient promis de privilégier l’achat des boutures et le labour de la terre pour la relance des activités agricoles. Ce qui est une chose encourageante.
C’est la raison pour laquelle, la mission a émis le vœu de : Voir implanter des postes de police dans les villages et cela avec des éléments bien équipés ; équiper et réfectionner les écoles et centres de santé ; décourager la perception des taxes illégales ; décourager le phénomène MOBONDO et autres formes de banditisme ; réfléchir sur les moyens de sécuriser les paysans dont les champs sont éloignés de leurs villages ; trouver une solution intermédiaire en faveur des victimes dont des maisons ont été détruites ; mettre un ou des tracteurs à la disposition de la population ; mettre sur pied un mécanisme qui permet de donner une information fiable et vérifiable ; mutualiser les moyens en vue d’apporter un paquet complet dans chaque communauté ; ECHO va distribuer un questionnaire dans l’optique de parvenir à des informations fiables et vérifiables ; bien examiner les relations entre civils et militaires, étant entendu que la présence de ces derniers détermine les déplacés à regagner leurs villages respectifs ; donner plus d’attrait à l’activité des veilleurs.
Medianoche.com ne cessera de dire que la situation sécuritaire dans la Plateau de Bateké est plus question de volonté politique. Présentement, on place des militaires dans quelques villages, cependant on se demande pourquoi on n’y déploie pas des policiers, des policiers bien équipés ? N’y a-t-il pas lieu de redouter qu’un bon matin, les militaires se volatilisent dans la nature, laissant ainsi la population à la merci des assaillants ?
MABAYA DIAMBOMBA Médard