« La démocratie musicale ! »J’ai appris par la Radio France Internationale (Rfi) que le 21 juin est une journée dédiée à la musique, principalement en France. Cette information me rappelle un fait qui s’était passé dans Wenge/Maison Mère, il y a de cela plusieurs années.
Il s’agit d’une espèce d’immiscions des tiers dans la gestion des orchestres musicaux. Je me souviens précisément du cas du talentueux chanteur connu sous le nom de Didier Lacoste lorsqu’il devrait réintégrer son orchestre. Le patron de l’orchestre a posé la question au public qui était nombreux s’il acceptait le retour de Didier Lacoste au sein de l’orchestre, disons mieux, au sein de leur orchestre ?
La réaction fut surprenante ! Le public a répondu unanimement : « A genoux, à genoux, à genoux ! » Sans se faire prier, Didier Lacoste s’est levé de là où il était assis et s’est agenouillé sous un tonnerre d’applaudissements des mélomanes.
Extraordinaire ! Son humilité avait facilité son retour immédiat au sein de l’orchestre. Voilà comment la démocratie musicale est intervenue une fois dans la prise de décision dans un orchestre. Quelle leçon en tirer ?
C’est quand-même étonnant ! Les enfants de la rue, bien qu’ils vivent éloignés de leurs familles, connaissent la tradition locale. Ils savent que la réconciliation se termine par une demande de pardon et que ce dernier est matérialisé par la position à genoux.
La démocratie musicale est plus rapide que l’arbre à palabre, voire de loin plus rapide que la démocratie d’emprunt qui nous conduit à chaque suffrage, à un chaos électoral.
MABAYA DIAMBOMBA Médard