« L’Avent, temps de l’attente de joie et de paix »« L’enseignant, la vache à lait » 

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Le dimanche 8 décembre 2024, le Bureau de la Commission Diocésaine Justice et Paix de l’Archidiocèse de Kinshasa, qui est dirigé par la Révérende Sœur Perpétue Makiese MALEKA, avait organisé une recollection pour ses membres, dans la somptueuse salle des réunions du Complexe Scolaire Cardinal MONSENGWO.

Cette recollection a eu comme Prédicateur Monsieur l’Abbé François MAKIZAYILA, Prêtre de l’Archidiocèse de Kinshasa et Modérateur Maître Jean-Marc SAMBO. Le thème proposé est : « Avent, temps de l’attente pieuse et joyeuse. »

Que retenir de cette recollection ? Eh bien ! L’Abbé François nous demande d’éviter la routine. L’attente de l’Avent doit être vigilante. Prier plus. Nous examiner intérieurement. Déceler les attachements qui nous éloignent de Dieu. S’adonner à la purification intérieure par la voie des prières et de confession. Se poser des questions en vue de savoir ce que je pense de ma famille, de mon époux ou épouse, des autres personnes ; comment nous traitons nos travailleurs, etc. ?

L’Avent est aussi un moment de me réconcilier avec Dieu et aussi avec mes frères et sœurs. Me réconcilier avec les autres. Je dois en outre revisiter mes relations et renouveler mes relations avec Dieu. Je dois me retourner vers les autres avec un cœur repentant. Etre humble et repentant.

Ne dites pas : « … donne-nous notre pain de ce jour, … » si vous ne savez pas partager. Ne dites pas : « … comme nous pardonnons, … » Si vous pardonnez de manière calculatrice, comme on dit, Dieu va vous pardonner aussi partiellement.

L’Avent est aussi un temps d’espérance. Enlevons nos robes de tristesse. A titre d’exemple : Les difficultés financières. L’espérance chrétienne est active. Elle ne trompe pas. Soyons des acteurs actifs. La joie chrétienne n’est pas superficielle.

L’Avent apporte de la lumière dans un cœur troublé. C’est la certitude selon laquelle Dieu est présent. Cette certitude est matérialisée par la joie de Noël. Il faut savoir qu’il y a des choses qui ne dépendent pas de nous, mais de la grâce du Seigneur. Exemple : Le succès. En revanche, il y a des choses qui dépendent de nous. Exemple : Apprentissage.

L’Abbé François nous a aussi parlé de l’amour et charité. Nous attendons le Christ ; nous devons construire le monde selon ses préceptes. L’amour, c’est vouloir du bien pour les autres, en l’occurrence les marginalisés, les laissés pour compte, etc. Tout chrétien doit manifester cet amour. Un effort doit être fourni dans ce sens. Le Royaume de Dieu attend de nous que nous puissions nous offrir pour les autres.

Enfin, on a parlé de l’engagement social et de la justice qui sont un appel à l’action. Dans la partie interactive, il y a eu plusieurs intervenants, mais je ne parlerais que d’une intervention qui avait attiré mon attention. Un monsieur a dit que dans des écoles privées, les parents d’élèves sont doublement mécontents, d’une part, et les enseignants grognent, d’autres part. Pour cause, les parents d’élèves trouvent que les frais scolaires sont trop élevés. Quant aux enseignants, ils boudent le maigre salaire mensuel qu’ont leur payent. Les parents d’élèves sont ahuris lorsqu’ils apprennent que les salaires des enseignants varient entre 300 et 350 $ US par mois. Les frais scolaires sont payés principalement pour le fonctionnement de l’école et le salaire de l’enseignant et non le contraire.

Que font les Syndicats des enseignants et les comités des parents ? Des pacotilles ! Il faut les supprimer au profit du comité des enseignants dont le mandat sera d’une année. Ces derniers ont le choix à faire entre comité des enseignants et comité du devoir et droit de redevabilité. Notre intervenant est allé jusqu’à dire que s’il y avait de l’amour dans le chef du promoteur d’école, le salaire de l’enseignant atteindrait mille dollars par mois. Oui ! C’est possible !

Donnez à l’enseignant son dû ! Ce n’est pas une faveur qu’il demande. Nous sommes à l’ère du devoir de redevabilité. Vous donnez des miettes aux enseignants, sans vous demandez comment ces derniers arrivent à nouer les deux bouts du mois. N’est-ce pas que vous ouvrez ainsi une brèche aux antivaleurs à l’école ? Le traitement ainsi infligé à l’enseignant s’apparente à ce le Droit Congolais qualifie de traitement inhumain, barbare et cruel. Les parents d’élèves dépensent beaucoup d’argent afin que l’enseignant soit mis dans des bonnes conditions de travail et non pas pour que « le Promo » puisse se gonfler seul les joues.

Donnez de la joie aux autres et le Seigneur vous le rendra au centuple. L’opacité n’est pas divine. Einstein n’a-t-il pas dit que : « Si nous voulons que notre espèce survive, si nous voulons trouver un sens à la vie, si nous voulons sauver le monde et chaque être sensible qui l’habite, l’Amour est LA et la seule réponse. Peut-être nous ne sommes encore prêts à fabriquer une bombe d’Amour, un appareil assez puissant pour détruire toute haine, l’égoïsme et la cupidité qui dévastent la planète. » Que ce moment de l’Avent fasse de nous, cette fois-ci, le sel et la lumière du monde !

Enseignant ! Le droit s’arrache. Il ne se donne pas sur un plateau en or. Le comité virtuel des enseignants doit s’évertuer à obtenir légalement la clé de répartition des frais scolaires sinon tu vas passer toute ta carrière d’enseignant sans joie, à l’instar de tes aînés. A la rigueur, se contenter d’une répartition consensuelle, bien que le politique Congolais enfonce au lieu de porter la population. Il ne faut pas oublier que l’esprit pharisien habite en chaque homme. Il dit, mais ne fait pas !

Le modèle de YANGO qui est spécialisé dans le transport/taxi pourrait inspirer. Le Patron de cette société, un Russe, ne prélève que 17 % des recettes réalisées par chaque chauffeur. A côté de cela, une prime hebdomadaire est accordée à tout chauffeur qui réalise 120 courses rémunérées. 17 %, c’est trop, mais c’est déjà mieux par rapport à celui qui prend, sans froid aux yeux, les 2/3 des recettes réalisées par ses collaborateurs.

Dans le même contexte, Père EKWA n’avait-il pas dit, au cours d’une émission télévisée, si dans une famille, il n’y a pas à manger, il faudrait qu’il en est pas pour tout le monde. Mais lorsque le Papa se cache en chambre et mange sous la couverture, là, c’est nous qui renchérissons, « il y a un ça ne va pas, » pour utiliser le jargon Kinois.

Médard MABAYA DIAMBOMBA

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